lundi 7 juillet 2014

2-Portrait global et péréquation

Durant les dernières semaines (les derniers mois serait plus exact), je me suis demandé comment je pouvais approcher ce blog afin qu'il soit éducatif, mais intéressant. Pour être plus précis, je ne voulais pas qu'il ressemble à un cours d'université ennuyeux, mais qu'il ne ressemble pas non plus à un ramassis d'informations sans aucun lien entre elles. Je craignais qu'une approche trop anecdotique nuise au portrait global, mais j'en suis venu à la conclusion que c'est à moi de tracer les liens entre les différentes anecdotes et d'en faire ainsi surgir un portrait global.

Qu'est-ce qu'un portrait global?

Il s'agit d'essayer de considérer tous les éléments qui donnent forme à une situation donnée et de ne pas se fier seulement à certaines de ses parties. Une affirmation du ministre fédéral Denis Lebel nous offre un exemple parfait de l'importance d'avoir une vue d'ensemble d'une situation avant de croire tout ce que les gouvernements (et les gens en général) nous disent.

«Le ministre des Affaires intergouvernementales, Denis Lebel, s'inquiète au plus haut point de l'appauvrissement du Québec, qui recevra la somme record de 9,3 milliards de dollars en paiements de péréquation en 2014-2015 - soit plus de 55% de l'enveloppe fédérale destinée aux provinces les moins riches du pays.» 

Le Québec est-il devenu si pauvre qu'il doit recevoir tout cet argent du fédéral afin de survivre? Les chiffres sont là et sont réels! Toutefois, leur interprétation par le ministre Lebel est-elle exacte? Mais tout d'abord, qu'est-ce que la péréquation? «La péréquation est le programme de transfert du gouvernement du Canada qui traite des disparités fiscales entre les provinces. Les paiements de péréquation permettent aux gouvernements provinciaux moins prospères de fournir à leurs résidents des services publics sensiblement comparables à ceux d'autres provinces, à des taux d'imposition sensiblement comparables.»

Je vous invite à lire le rapport de l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS) sur la manière précise dont la péréquation est calculée. http://www.iris-recherche.qc.ca/wp-content/uploads/2014/03/Note-Perequation-WEB-02.pdf (L'information est à la deuxième page).


Pour résumer, l'IRIS indique que l'«utilisation du montant total ne prend pas en compte les objectifs mêmes du programme de péréquation, soit le calcul de la capacité fiscale des provinces par habitant. Ainsi, l’allocation à laquelle chaque province a droit est toujours calculée à partir de sa population.»

«Voici le niveau de péréquation en 2014-2015 par province bénéficiaire :


  • Île-du-Prince-Édouard : 2481 $ par habitant / total de 360 millions $
  • Nouveau-Brunswick : 2206 $ par habitant / total de 1,666 milliard $
  • Nouvelle-Écosse : 1727 $ par habitant / total de 1,619 milliard $
  • Manitoba : 1367 $ par habitant / total de 1,75 milliard $
  • Québec : 1130 $ par habitant / total de 9,286 milliards $
  • Ontario : 146 $ par habitant / total de 1,988 milliard $»
Les habitants de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et du Manitoba profitent donc davantage de la péréquation que les habitants du Québec.


Il faut aussi considérer la péréquation nette par habitant! Tous les Canadiens incluant les Québécois paient (officiellement) des taxes et des impôts qui financent le gouvernement fédéral à Ottawa et donc la péréquation. Chaque Québécois reçoit donc 540$ net grâce à la péréquation, tandis que chaque habitant l'Île-du-Prince-Édouard reçoit aux alentours de 2000$ net par habitant.

Le Québec pourrait-il un jour se retrouver dans la situation où il n'aurait plus à recevoir de péréquation? Le rapport de l'IRIS rappelle que: «bien que le programme de péréquation n’ait été mis en place qu’en 1957, ses origines se trouvent dans les réflexions autour de la crise économique de 1929. L’importante baisse de revenus générée par la Grande Dépression a créé des difficultés pour certaines provinces (particulièrement l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba) de s’acquitter de leur obligation constitutionnelle en ce qui a trait au financement de la santé, de l’éducation et des infrastructures. Cette situation a poussé le gouvernement canadien à mettre sur pied la Commission royale Rowell- Sirois. Le rapport, publié en 1940, recommandera que le gouvernement canadien « verse directement des subventions aux provinces pour combler leur déficience fiscale ». C’est à ce moment que l’esprit du programme est défini : Ottawa aura désormais le mandat de pallier les problèmes de revenus provinciaux pouvant être générés à la fois par les crises économiques et par les disparités du développement économique interprovincial.» Le Québec s'appauvrit-il réellement? Peut-être, mais l'argument utilisé par le ministre Lebel n'est pas valide.

Lorsqu'il n'y aura plus de pétrole dans les provinces de l'Ouest et qu'il faudra réparer les dommages environnementaux causés par l'industrie des sables bitumineux, l'Alberta se plaindra-t-elle encore de devoir payer pour les provinces pauvres? 

Bref, même si on ne pourra jamais tracer de portrait global qui tiendrait compte de toutes les composantes d'une situation, il ne peut suffire que d'une heure de recherches pour se renseigner et pouvoir contredire une affirmation du gouvernement.

PHOTOS
Elles ne sont pas particulièrement thématiques, mais elles sont jolies et c'est suffisant.
  

De l'eau... verte? Il s'agit évidemment du reflet des arbres sur le chenal aux Castors (fleuve Saint-Laurent). Municipalité de La Visitation-de-l'Île-Dupas, MRC d'Autray, Lanaudière. 
Le lac Massawippi, vu de North Hatley, MRC de Memphrémagog, Estrie. La rive droite est plus éloignée que la rive gauche.

Municipalité de paroisse de Saint-François-Xavier-de-Brompton, MRC du Val-Saint-François, Estrie.


SOURCES
 http://www.lapresse.ca/actualites/politique/201401/29/01-4733801-le-ministre-lebel-redoute-lappauvrissement-du-quebec.php Page consultée le 7 juillet 2014.

http://www.fin.gc.ca/fedprov/eqp-fra.asp Page consultée le 7 juillet 2014.

http://www.iris-recherche.qc.ca/wp-content/uploads/2014/03/Note-Perequation-WEB-02.pdf Page consultée le 7 juillet 2014.

http://blogues.radio-canada.ca/geraldfillion/2014/01/30/perequation-101/ Page consultée le 7 juillet 2014.

http://blogue.economistesquebecois.com/2012/06/26/que-vaut-la-critique-albertaine-au-sujet-de-la-perequation-recue-par-le-quebec/#more-1278 Page consultée le 7 juillet 2014.



jeudi 17 avril 2014

1d-Faits de base: les symboles et emblèmes du Québec


Les armoiries du Québec. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/75/Coat_of_arms_of_Québec.svg/725px-Coat_of_arms_of_Québec.svg.png
«À la suite de diverses propositions exprimées, le gouvernement se dota en 1939 d'armoiries reflétant l'histoire politique du Québec: le régime français (fleurs de lis or sur fond bleu), le régime britannique (léopard or sur fond rouge) et la période canadienne (rameau de feuilles d'érable). Il est à noter que, contrairement aux usages suivis par les autres membres de la fédération canadienne, le Québec se dota d'armoiries sans avoir recours aux autorités britanniques.»



Le fleurdelisé, drapeau officiel du Québec. http://www.drapeau.gouv.qc.ca/drapeau/images/images/drapeau_300.jpg
«Le 21 janvier 1948, le fleurdelisé prenait la place du Union Jack, drapeau britannique, au sommet de la tour centrale de l’Assemblée nationale. Par décret, le gouvernement du Québec lui avait accordé, le matin même, le statut de drapeau officiel du Québec. C’est pour souligner cette cérémonie que le 21 janvier a été décrété le jour du Drapeau.»
«La fleur de lis qui apparaît sur le drapeau du Québec est l'un des plus anciens emblèmes du monde. Trois mille ans avant notre ère, on l'utilisait déjà chez les Assyriens comme emblème ou motif décoratif. On la voit ensuite en Inde, puis en Égypte, en Grèce, à Rome et en Gaule. Certains l'ont fait dériver de l'iris, fleur jaune qui croissait sur les rives de la Lys, cours d'eau de Belgique. D'autres y reconnaissent un trident ou une pointe de flèche.» La signification de la fleur de lys qui nous importe ici est celle de la royauté française
«C'est lors de la guerre de Cent ans (1337-1453) que les peuples de France adoptèrent définitivement la croix blanche. Il revient toutefois au roi Charles VII de former un drapeau populaire, fait d'un champ d'azur parsemé de lis d'or et traversé par une croix blanche, pour cimenter l'unité politique de la France. Selon la tradition venue du Moyen Âge, il symbolise la culture du peuple français qui est à la fois chrétienne et occidentale.» La Guerre de 100 ans étant un conflit qui opposa la France à l'Angleterre et que la France gagna, il ne semble pas anodin qu'un drapeau similaire fut choisi pour le Québec. Quant au bleu, il représente le Ciel et l'eau, la couleur bleue de l'eau étant de toute manière la réflexion de la couleur du ciel sur l'eau.
Un iris versicolore.
C'est en 1999 que le gouvernement québécois choisit l'iris versicolore (iris versicolor) comme emblème floral de la province, cette vivace facile d'entretien étant indigène en Amérique du Nord et très répandue au Québec. Auparavant, l'emblème floral était le lys blanc, une plante qui ne survivait pas à nos hivers.

Le symbole aviaire du Québec est le harfang des neigesIl «symbolise la blancheur des hivers québécois, l'enracinement dans un climat semi-nordique et l'extension sur un très vaste territoire».
Un harfang des neiges (Bubo scandiacus) http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/5a/Bubo_scandiacus_Delta_3.jpg


File:Betula alleghaniensis.jpg
Le feuillage du bouleau jaune.  http://en.wikipedia.org/wiki/File:Betula_alleghaniensis.jpg
Finalement, «pour souligner l'importance que les Québécois et les Québécoises vouent à leur forêt, le gouvernement du Québec a choisi le bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britton) comme arbre emblématique. Familièrement appelé « merisier », le bouleau jaune, en plus d'être l'un des bois nobles les plus connus au Québec, se distingue par la variété de ses usages et par sa valeur commerciale. Des premiers temps de la Nouvelle-France jusqu'à nos jours, le bouleau jaune a toujours été présent dans le quotidien des Québécois. Ceux-ci ont appris à le travailler pour en tirer des meubles et, l'automne venu, tous admirent les couleurs de son feuillage.»

Finalement, la devise «JE ME SOUVIENS». «En l'absence de textes où Eugène-Étienne Taché expliquerait ses intentions, c'est en se plaçant dans le contexte où il a créé cette devise qu'on peut en comprendre la signification. Taché a conçu la décoration de la façade de l'hôtel du Parlement comme un rappel de l'histoire du Québec. Il en a fait un véritable Panthéon. Des bronzes y représentent les Amérindiens, les explorateurs, les missionnaires, les militaires et les administrateurs publics du Régime français, ainsi que des figures du Régime anglais, comme Wolfe, Dorchester et Elgin. D'autres éléments décoratifs évoquent des personnages ou des épisodes du passé et Taché avait prévu de l'espace pour les héros des générations à venir. La devise placée au-dessus de la porte principale résume les intentions de l'architecte : Je me souviens... de tout ce que cette façade rappelle.»

Maintenant, des photos!
Verrière de la station de métro Charlevoix, arrondissement Le Sud-Ouest, ville de Montréal.
Le mont Saint-Hilaire, de la ville de Carignan, MRC La Vallée-du-Richelieu, Montérégie.
Le stade olympique de Montréal, vu du mont Royal, ville de Montréal.
Image spectrale de l'Oratoire Saint-Joseph-du-mont-Royal, ville de Montréal, mais je ne me souviens plus d'où j'ai pris la photo.
La semaine prochaine, je posterai 2-Le fleuve Saint-Laurent.

SOURCES:
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/armoiries/armoiries.html
http://www.drapeau.gouv.qc.ca
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/drapeau/histoire/fleurdelise.html
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/guerre_de_Cent_Ans/112327
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/emblemes/iris/fiche-technique.html
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/emblemes/harfang/harfang.html
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/emblemes/bouleau-jaune/bouleau.html
http://www.drapeau.gouv.qc.ca/devise/devise.html

dimanche 13 avril 2014

1c- Faits de base: histoire et politique

« Nous, on fait de l’histoire, pas de la politique. »

Ce sont les mots qu'ont employés les responsables de la Maison nationale des Patriotes à Saint-Denis-sur-Richelieu, en Montérégie, lorsqu'un journaliste du quotidien Le Devoir leur a demandé de lui parler des causes possibles de la défaite d'un certain parti politique aux dernières élections provinciales. Les responsables lui ont ensuite fait visiter le musée en lui racontant les événements du passé. Or, peut-on vraiment dissocier géographie, histoire et politique? Ville-Marie (Montréal) a été fondée où elle se trouve présentement car c'est à cet endroit que les commerçants et voyageurs qui souhaitaient poursuivre leur chemin vers les Grands Lacs devaient s'arrêter, bloqués par l'infranchissable sault Saint-Louis (rapides de Lachine). Ce lieu était donc, déjà au temps des Amérindiens, un endroit stratégique où faire le commerce. De plus, les Patriotes, des Canadiens français pour la plupart (mais pas tous), ne se sont-ils pas battus afin de contrer les décisions politiques d'alors? Leur rébellion a mené à l'Acte d'Union en 1840, une constitution des Anglais ayant pour but d'assimiler et d'ôter tout pouvoir aux Canadiens-Français. Comme quoi les décisions politiques ont un impact sur le territoire, sur les populations et sur l'avenir. Les choix d'aujourd'hui forment l'histoire de demain.
Comparez la taille des territoires et la population. http://www.ropersclass.com/uploads/2/2/6/9/22697898/2321028_orig.jpg
Voici les dates importantes, nous indique le site internet du gouvernement du Québec,  qui «soulignent quelques-uns des faits marquants de l'évolution historique, politique, économique, sociale et culturelle du Québec.» J'aurai l'occasion de fournir davantage de détails sur la plupart de ces événements au fil de mes pérégrinations autant sur le terrain que dans les livres ou sur Internet. La présente publication ne donne que des faits de base, sans les expliquer. 
1534Jacques Cartier accoste à Gaspé et revendique le territoire au nom de la France.
1608Fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain.
1634Fondation de la ville de Trois-Rivières par le sieur de Laviolette.
1642Fondation de Ville-Marie, qui deviendra Montréal, par Paul de Chomedey de Maisonneuve.
1759Défaite des troupes françaises à la bataille des plaines d'Abraham.
1763La France, par le Traité de Paris, cède la Nouvelle-France à l'empire britannique.
1774
L'Acte de Québec reconnaît la langue, la religion et les lois civiles françaises.
Map of eastern North America in 1774.Map of eastern North America in 1783.
La Province of Quebec avant et après le Traité de Versailles de 1783 marquant l'indépendance des 13 colonies qui forment dès ce moment les États-Unis. http://www.slmc.uottawa.ca/?q=treaty_versailles

1791 
L'Acte constitutionnel scinde le Canada en deux entités : le Haut-Canada et le Bas-Canada.
 http://www.salic.uottawa.ca/?q=creation_haut_bas
1837
Rébellions des Patriotes sous la conduite de Louis-Joseph Papineau.

1840
L'Acte d’Union réunit le Haut et le Bas-Canada en une seule province.


http://biblio.alloprof.qc.ca/ImagesDesFiches/bv3/h1302i1.gif
1867
L'Acte de l’Amérique du Nord britannique réunit en fédération les provinces du Québec, de l'Ontario, de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick.
Carte du Canada de 1867
Le Canada à la Confédération. http://www.salic.uottawa.ca/?q=politique_1867
Après le Quebec Boundaries Extension Act de 1898, puis celui de 1912. http://www.historicalatlas.ca/website/hacolp/national_perspectives/boundaries/unit_17/u17_timeline/U17_timeline_1905_1912.html
1921
Le Parlement du Québec crée un premier régime de services médicaux publics.

1940
Les femmes obtiennent le droit de vote aux élections provinciales.

1943 
La fréquentation scolaire devient obligatoire : l'école primaire est gratuite.

1944
Création d'Hydro-Québec

1944
Élection de Maurice Duplessis, chef de l'Union nationale. Qualifié d'ultranationaliste et d'ultraconservateur économique et social, Duplessis demeurera premier ministre pendant 15 ans jusqu'à sa mort en 1959.

1948
Adoption du fleurdelysé comme drapeau officiel du Québec. Il remplace dès lors l'Union Jack, le drapeau britannique qui flottait sur le Parlement de Québec.

1960
Début de la Révolution tranquille qui amorce une période de grands changements sociaux et économiques.

1970
Crise d'Octobre. Les membres du Front de Libération du Québec kidnappent le diplomate britannique James Richard Cross et le ministre du Travail, Pierre Laporte.

1974
Le français devient, avec la loi 22, la langue officielle du Québec.

1975
La Charte des droits et libertés de la personne est adoptée par l'Assemblée nationale du Québec.

1976
Première victoire du Parti québécois (souverainiste) de René Lévesque.

1977
Adoption de la Charte de la langue française, aussi connue sous le nom de loi 101.

1980
Victoire du non au référendum québécois sur le projet de souveraineté association entre le Québec et le reste du Canada.

1982
Le gouvernement fédéral modifie, sans l'accord du Québec, la constitution canadienne qui a été rapatriée d’Angleterre.

1992
La population de Québec rejette, par référendum, une proposition de réforme de la constitution canadienne.

1995
La population du Québec rejette, par référendum, la proposition du gouvernement du Parti québécois sur un projet de souveraineté du Québec assorti d'une offre de partenariat avec le reste du Canada.

2002
Signature de la Paix des braves, une entente historique entre le gouvernement du Québec et la nation Crie.

2008
400e anniversaire de la fondation par Samuel de Champlain de la ville de Québec.»

Le système électoral utilisé au Québec (et au Canada) est un «scrutin uninominal à majorité simple et à un tour. Cela signifie que dans chaque circonscription, le candidat qui a obtenu le plus de voix est élu.» Par exemple, aux dernières élections provinciales, le Parti libéral du Québec a obtenu 56% des 125 sièges de l'Assemblée nationale alors qu'il a été choisi par... 41,5% de la population. Et on dit que le Canada est une démocratie! Le chef de la province a le titre de Premier ministre du Québec.

Aussi, il y a au Québec un fort mouvement nationaliste voire sécessionniste, appelé souverainisme ou séparatisme, dépendamment de notre opinion sur la question. J'y reviendrai plus tard sur ce blog.

Bon, maintenant, des photos:
Le chemin de Chambly, une route aménagée dès 1665 et l'une des premières au Canada. Photo prise dans le Vieux-Longueuil, ville de Longueuil, agglomération de Longueuil, Montérégie.


Le moulin à vent Grenier, construit vers 1820. Ville de Repentigny, MRC de l'Assomption, Lanaudière.
Manifestation contre la hausse des frais de scolarité, en 2012. Centre-ville de Montréal.

Municipalité de Saint-Denis-sur-Richelieu, vue de la municipalité de Saint-Antoine-sur-Richelieu, MRC La-Vallée-du-Richelieu, Montérégie. (La rivière en avant-plan est la rivière Richelieu.)
La station LaSalle du métro de Montréal, inaugurée en 1978. Je réécrirai bientôt sur le métro de Montréal. Arrondissement de Verdun, ville de Montréal.

SOURCES
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/405399/borduas-epicentre-du-seisme-electoral Page consultée le 13 avril 2014.


http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/pgs/commun/portrait/jalonshistoire/?lang=fr Page consultée le 15 avril 2014.

Devirieux, Claude Jean. Derrière l'information officielle; 1950-2000. Éditions du Septentrion, Québec, 2012.

http://www.ledevoir.com/resultats-des-elections-2014 Page consultée le 15 avril 2014.

vendredi 11 avril 2014

1b-Faits de base: géologie, climat et démographie


Les régions physiographiques du Québec. http://geographie.chez-alice.fr/index_fichiers/theorie/chapitre_2/images/regions_physiographique_qc.jpg

Les manuels scolaires de géographie indiquent que le Québec se compose de trois principales régions physiographiques. Tout d'abord le bouclier canadien, qu'on retrouve dans les régions administratives du Nord-du-Québec, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de l'Abitibi-Témiscamingue, de l'Outaouais, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie, de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord. «Couvrant plus de 95 % du Québec, le Bouclier canadien contient parmi les plus vieilles roches ignées du monde qui datent du Précambrien, il y a plus d'un milliard d'années. Le Bouclier canadien est en général assez plat et exposé, émaillé de reliefs montagneux plus élevés comme les Laurentides dans le sud du Québec, les monts Otish dans le centre et les monts Torngat près de la baie d'Ungava. La topographie du Bouclier a été façonnée par les glaciers, ce qui explique les dépôts glaciaires de blocs rocheux, de gravier et de sable, et par l'eau de mer et les lacs post-glaciaires qui ont laissé derrière eux d'épais dépôts argileux dans certaines parties du Bouclier. Le Bouclier canadien présente également un réseau hydrologique complexe de plus d'un million de lacs, tourbières, cours d'eau et rivières.» «Les basses-terres du Saint-Laurent sont de dimensions relativement restreintes (environ 17 280 kilomètres carrés), en dépit de leur importance disproportionnée puisque c'est là que vit la majeure partie de la population du Québec. Les basses-terres comportent en fait trois parties : les basses-terres centrales ou la plaine du Saint-Laurent, un vaste triangle plat qui s'étend de Cornwall jusqu'à Québec, les basses-terres autour du lac Saint-Jean et les basses-terres de l'est du Saint-Laurent qui englobent la basse côte Nord et l'île d'Anticosti. La plaine du Saint-Laurent est presque entièrement plate à cause des dépôts argileux que la mer de Champlain a laissés derrière elle en se retirant (laquelle recouvrait jadis la totalité de Montréal). Le relief n'est brisé que par les collines montérégiennes érodées, composées de roches beaucoup plus anciennes et entièrement différentes.» Finalement, «la région des Appalaches du Québec comporte une étroite bande de vieilles montagnes le long de la frontière sud-est du Québec. La chaîne des Appalaches est en réalité une immense chaîne qui s'étend depuis l'Alabama jusqu'à Terre-Neuve. Entre les deux, elle couvre au Québec près de 800 km, depuis les collines montérégiennes jusqu'à la péninsule gaspésienne. Les roches de cette chaîne sont sédimentaires, et remontent au Paléozoïque, soit il y a 250 à 500 millions d'années. Dans l'ouest du Québec, l'altitude moyenne est d'environ 500 mètres, tandis que dans la péninsule gaspésienne, le pics des Appalaches (particulièrement les monts Chic-Choc) sont parmi les plus élevés du Québec, puisqu'ils dépassent 1 000 mètres d'altitude.» Quant à la zone des basses-terres de l'Hudson, les manuels en parlent très peu.

Au Québec, il y a quatre saisons très différentes les unes des autres: l'hiver, le printemps, l'été et l'automne. À Montréal, l'hiver dernier, la température minimale a été de -27,4°C tandis que la température maximale a été de 9,1°C. L'été dernier, toujours à Montréal, la température maximale a été de 32,7°C alors que la température minimale a été de 6,9°C.  Bref, il est important de préciser que la météo est un des sujets de prédilection du Québécois moyen et qu'il existe même un article Wikipédia dont le sujet est l'«hiver québécois». Voici une carte qui décrit le climat québécois:
Moyenne de la température, des précipitations et de la saison de croissance pour une année complète. Ces données proviennent de 2002, elles ont donc peut-être un peu changé depuis. Malgré cela, les informations de base restent appropriées. http://www.mddefp.gouv.qc.ca/changements/classification/1methode.htm#*

Les différentes régions administratives sont très peu semblables en termes de superficie, d'économie et de démographie. Observez le tableau ci-dessous.
Remarquez le manque de proportionnalité des différentes régions.

Le portrait linguistique des régions administratives varie aussi grandement. Observez ce tableau basé sur la connaissance des langues officielles du Canada.
Portrait linguistique des différentes régions administratives. Recensement de 2011. http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/recensement/2011/recens2011_reg/langue_logement/lan_conn_reg.htm

Le français est la langue maternelle de 79,2 % de Québécois et est parlé à la maison par 87% de la population (comparativement au reste du Canada où 4,2 % de la population a le français comme langue maternelle et 4,3% le parle à la maison). De plus, «selon le Recensement de 2011, 17,5 % de la population canadienne, soit 5,8 millions de Canadiens, a déclaré pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais» alors qu'en 2011, «42,6 % des résidents québécois, ou 3,3 millions de personnes, ont déclaré pouvoir soutenir une conversation en français et en anglais». 

Voici les 10 villes du Québec ayant une population de 100 000 habitants ou plus:
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/pub/organisation_municipale/organisation_territoriale/organisation_municipale.pdfne légende
Voici maintenant quelques photos:
L'hiver dans la municipalité d'Oka, vue du lac des Deux-Montagnes, MRC de Deux-Montagnes, Laurentides. 
Le printemps au jardin botanique de Montréal, ville de Montréal, agglomération de Montréal.
Refuge faunique Marguerite-d'Youville en été, ville de Châteauguay,  MRC de Roussillon, Montérégie. 
L'automne au domaine du Mont-Orford, Austin, MRC de Memphrémagog, Estrie.
Le complexe Desjardins, arrondissement de Ville-Marie, ville de Montréal, en été.
Comme nous venons de le voir, le Québec n'est pas une province homogène. La semaine prochaine, je survolerai l'histoire du Québec.

SOURCES


http://redpath-museum.mcgill.ca/Qbp_fr/histoire_naturelle/fnat_hist.html Page consultée le 6 avril 2014.
http://www.meteomedia.com/meteo/historical-weather/caqc0363 Page consultée le 11 avril 2014.
http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/recensement/2011/recens2011_reg/langue_logement/lan_conn_reg.htm Page consultée le 10 avril 2014.
http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/130528/dq130528b-fra.htm Page consultée le 12 avril 2014.
http://www.mdeie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/regions/portraits_regionaux/portrait_socio_econo.pdf Page consultée le 9 avril 2014.



vendredi 4 avril 2014

1a-Faits de base: l'organisation territoriale du Québec

Après un début relativement poétique, la partie utile mais relativement ennuyeuse de l'organisation territoriale actuelle du Québec. Pour se donner du courage, voici une photo:
Petit pont pour piétons/vélos (ville de l'Île-Perrot, MRC de Vaudreuil-Soulanges, Montérégie).

Le Québec est une province du Canada.
Le Québec est en bleu foncé. http://www.mytripolog.com/wp-content/uploads/2011/07/Large-detailed-Canada-Map.jpg
Le Québec est divisé en 17 régions administratives. Ce qui suit résume le but d'avoir des régions administratives (gérées par des CRÉ (conférence régionale des élus)), prenant ici la région de Chaudière-Appalaches comme exemple: «La CRÉ a comme principaux mandats de favoriser la concertation des partenaires de la région et de donner, le cas échéant, des avis aux ministres sur le développement de la région. En plus de son rôle de concertation, la CRÉ vise également à promouvoir les intérêts de la région, à soutenir les acteurs économiques, politiques, sociaux et culturels, à développer un sentiment d’appartenance, à susciter une solidarité dans la région de Chaudière-Appalaches et finalement, à évaluer, proposer et mener des projets à incidence régionale.» Il va de soi qu'une région dont l'économie se base sur les manufactures (par exemple Chaudière-Appalaches) n'a pas les mêmes besoins qu'une région dont l'économie est basée sur les ressources naturelles (comme la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine) ou une région urbaine (comme Montréal). C'est le même principe pour la culture et le développement urbain (contraster les villes centrales, les villes régionales, les villes de banlieue et les municipalités rurales).
Les 17 régions administratives du Québec. Licence : Creative Commons (by-nc-sa) http://images.recitus.qc.ca/main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=6364&g2_serialNumber=4 



Chacune de ces régions administratives est divisée en municipalités régionales de comté (MRC) et/ou agglomérations urbaines. Il y a «87 MRC + 14 villes et agglomérations ayant des compétences de MRC». Leur rôle est très similaire à celui des régions administratives, mais à un niveau supralocal au lieu de régional. Leurs principales fonctions sont donc de s'occuper de l'aménagement du territoire et de mettre sur pied des centres locaux de développement. Afin de compliquer davantage la chose, il y a également deux communautés métropolitaines au Québec: celle de Montréal et celle de Québec. Elles ont le même rôle que les MRC et agglomérations urbaines, mais contiennent plus de municipalités que les agglomérations urbaines de Montréal et de Québec. 


La région du Saguenay-Lac-St-Jean compte 4 MRC et 1 agglomération urbaine (Saguenay).

Les MRC et les agglomérations urbaines se composent de municipalités. Ces municipalités peuvent avoir différentes désignations:
http://www.mamrot.gouv.qc.ca/pub/organisation_municipale/organisation_territoriale/organisation_municipale.pdf
Qu'impliquent ces désignations? Pas grand-chose, ce qui explique pourquoi 637 municipalités n'en ont pas. L'origine des désignations serait plutôt traditionnelle: lors des multiples réorganisations municipales du territoire québécois, si l'intégrité territoriale d'une paroisse, d'un canton, de plusieurs cantons ou d'un village était respectée, alors la désignation pouvait être conservée.

Finalement, les villes sont été divisées en arrondissements et/ou secteurs (quartiers), dépendamment de la municipalité.
Je résume:
Voici une partie du noyau villageois de Saint-Timothée. Saint-Timothée est un secteur de la ville de Salaberry-de-Valleyfield. La ville de Salaberry-de-Valleyfield fait partie de la MRC de Beauharnois-Salaberry, elle-même située dans la région administrative de la Montérégie.
Voici la rue Ontario, vue de la rue Berri. Nous nous trouvons ici dans la partie du centre-ville de la ville de Montréal nommée le Quartier latin, arrondissement de Ville-Marie, ville de Montréal, agglomération de Montréal, région de Montréal.
Voici le boulevard Iberville, dans la ville de Repentigny, MRC de l'Assomption, région de Lanaudière.
Que faut-il retenir de toutes ces poupées russes? Il est intéressant de découvrir l'origine du nom choisi pour chacune de ces divisions territoriales, car l'on peut en tirer des informations historiques, culturelles ou géographiques souvent instructives. De plus, ce sont ces noms qui apparaissent sur les documents cartographiques. La connaissance de ces éléments peut donc s'avérer utile à tous ceux qui voudront visiter le Québec.

L'administration municipale voit-elle son efficacité réduite par tant de divisions et de conseils différents? Je serais porté à dire que oui, mais c'est sujet à débat.

Prochain article: quelques données démographiques, géophysiques, climatiques et économiques du Québec.

SOURCES:
http://www.mdeie.gouv.qc.ca/fileadmin/contenu/documents_soutien/regions/portraits_regionaux/portrait_socio_econo.pdf
http://www.economie.gouv.qc.ca/pages-regionales/saguenay-lac-saint-jean/portrait-regional/occupation-du-territoire/

mardi 1 avril 2014

PROLOGUE-L'eau

La rivière des Prairies, à la hauteur d'Ahuntsic (Montréal).


«Au début, c’est le Chaos qui règne. Le Chaos est une matière sans forme. La Terre n’existe pas.» Puis, «Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide:» «aucune terre n'émergeait encore de l'Océan.» «Il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit: Que la lumière soit! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour.» Ensuite,  le Soleil, que les Amérindiens «ont toujours reconnu comme leur Dieu, divisa la Terre en plusieurs parties, toutes séparées les unes des autres par des grands lacs: dans chaque partie il fit naître un homme et une femme qui se multiplièrent et vécurent fort longtemps; mais qu'étant devenus méchants avec leurs enfants, qui se tuaient les uns les autres»«le créateur de toutes choses, Kijé-Manito, ânnona alors à Mista-Wabôs qu'il détruirait ce monde pour en faire un autre et qu'il lui laissait le choix des animaux qu'il voulait bien amener avec lui sur son grand canot flottant. Il lui donna une lune pour réunir tout ce dont il avait besoin en l'avertissant qu'il devrait s'entourer d'animaux à l'imagination fertile et au dévouement total afin de reconstruire le monde à partir de rien.» «Le Soleil pleura alors de douleur et la pluie tomba du Ciel en si grande abondance, que les eaux montèrent jusqu'à la cime des rochers et des montagnes les plus hautes et les plus élevées.» «Le premier homme venu au monde arriva sur l'eau, du côté du soleil levant. Il naviguait sur une île flottante en pierre qui lui servait de canot.» Il songe «à rétablir le monde. Il envoie un corbeau chercher un peu de terre, pour avec ce morceau en rétablir un autre. Le Corbeau n'en peut trouver, tout étant couvert d'eau. Il fait plonger une loutre, mais la profondeur des eaux l'empêche de venir jusqu'à la terre.» «Rat-Musqué finit par dire: -Il m'arrive souvent de devoir plonger des dizaines de fois pour trouver un simple brin d'herbe aquatique lorsque j'ai à me nourrir. Je ne vais pas me décourager parce que nous avons connu quelques échecs!» Le rat musqué rapporta un grain de sable. «C'est au centre du grand canot que Grand-Lièvre planta le grain de sable qu'il fertilisa de la fiente de Ours-Noir. Et il y planta des graines d'herbes et d'arbres.» Messou répara ainsi le Monde.

Ce mythe de la création du monde semble un peu décousu malgré les liens évidents qui existent entre ses différentes parties et c'est bien normal puisqu'il s'agit d'un pot-pourri de bouts de mythes expliquant la genèse du monde, que j'ai sélectionnés de par leur importance dans notre histoire (mythologies grecque, judéo-chrétienne et amérindiennes). Je vous invite bien sûr à explorer mes sources (à la fin de l'article) afin d'obtenir les histoires entières et pas juste leurs fragments collés.
Pêche sur la rivière Châteauguay, à la hauteur de Châteauguay (MRC de Roussillon, Montérégie).


Un des éléments centraux, qu'on retrouve dans toute les religions et toutes les mythologies, est l'eau. Symbole de purification, de mouvement et de renouveau, l'or bleu a marqué l'histoire, ne serait-ce que parce que c'est en se mélangeant à l'eau que des molécules gazeuses ont permis la naissance de la vie et que c'est en suivant les voies d'eau que l'organisation du monde est ce qu'elle est aujourd'hui.
Le lac des Deux-Montagnes, vue du parc-nature du Bois-de-l'Île-Bizard (Montréal)


Il m'apparut évident qu'il m'était impossible de commencer un blog sur le Québec sans parler d'eau. L'eau est à la base de tout. Les Amérindiens sont probablement arrivés par voie d'eau, tout comme  les Européens par la suite. De plus, la belle province contient 3% des réserves renouvelables d'eau douce au monde et son territoire est composé à 10% d'eau douce! 


La rivière du Nord, à Prévost (MRC La Rivière-du-Nord, Laurentides)


Je viens de la ville de Montréal et je ne me déplace qu'en transport en commun ou à pied. Mes principaux passe-temps sont la photographie, la marche et la découverte des folklores québécois et d'autres pays et de pouvoir les combiner sur ce blog me rend très heureux. Pour le moment, faute de temps et de moyens, je suis surtout limité aux régions de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de Lanaudière et des Laurentides, mais l'été prochain, je pourrai aller explorer les différentes régions du Québec sans retenue. Bienvenue sur mon blog!
La rivière Magog, à Magog (MRC de Memphrémagog, Estrie)


SOURCES
                  pour le mythe:
http://www.dinosoria.com/mythologie_grece.htm Page consultée le 1er avril 2014.
http://www.info-bible.org/lsg/01.Genese.html Page consultée le 1er avril 2014.
Bergeron, Bertrand. Contes, Légendes et Récits du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Éditions Trois-Pistoles, 2004.
Frigon, Martin. Contes, Légendes et Récits de l'Outaouais. Éditions Trois-Pistoles, 2007.
Lambert, Pierre. Contes, Légendes et Récits de la Montérégie. Éditions Trois-Pistoles, 2008.
Rivière, Sylvain. Contes, Légendes et Récits de la Gaspésie 1. L'empremier du monde. Éditions Trois-Pistoles, 2005.
                    pour le reste
http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2002/jaskulke/article.htm Page consultée le 1er avril 2014.
http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/s4/origine.vie.html Page consultée le 2 avril 2014.
http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/inter.htm Page consultée le 1er avril 2014.